The world needs you.

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Il fait un peu gris et froid en cette fin d’année 2020. Alors que je longe distraitement le campus de la VUB (Vrije Universiteit Brussel), mes yeux se posent sur un grand panneau, bien mis en valeur par l’université : « De wereld heeft je nodig. The world needs you ».

Cette phrase ne m’a pas quittée depuis et c’est avec elle que j’entame 2021.

Etudiante, combien aurais-je eu besoin de l’entendre… Sur les bancs de l’école, déjà, le plus tôt possible, j’aurais aimé que l’on me le dise, que j’avais ma place dans ce monde et que d’ailleurs il attendait que j’apporte moi aussi ma pierre à son édifice.

Cela m’aurait peut-être évité de vouloir me formatter à tout prix pour répondre à des attentes et exigences qui ne me correspondaient pas. Cela m’aurait sans doute permis de craindre moins (de ne pas être “conforme”, de manquer…) et de me sentir plus libre et confiante pour tracer ma route.

En tout cas ces mots résonnent particulièrement en cette fin d’année 2020, qui m’a, comme tous, passablement ébranlée dans mes repères, dans ce que je croyais acquis, dans ce que je croyais tout court.

Ils sont indispensables, ces mots, dans une période où certains métiers, certaines fonctions ont été déclarés « essentiels », comme si tous les autres, en creux, ne l’étaient pas.

Bon nombre d’entre nous ont été empêchés de travailler ou ont perdu leur emploi. Et ceux qui ont pu continuer se sont demandés, parfois ou souvent, « Derrière quoi je cours ? A quoi rime tout ce cirque ? Est-ce que je fais change quelque chose pour quelqu’un finalement ? ».

Sans excès de candeur ou d’idéalisme, et jusqu’à preuve du contraire, ces mots je les tiens pour vrais. Le monde a besoin de nous.

Et si nous n’avions pas à jouer des coudes pour nous « faire » une place mais qu’il nous suffisait simplement de la trouver, notre juste place, et d’y grandir au mieux que nous le pouvons ?

Et si notre plus grand défi était de continuer à progresser, non pas au regard de critères extérieurs mais sur notre propre échelle de valeurs ?

En si, pour contredire le dicton, personne n’était véritablement « remplaçable » ?

Et si le monde avait non seulement besoin de nous pour ce que nous faisons mais tout autant pour qui nous sommes ?

En cette année nouvelle et si particulière je nous souhaite le courage de continuer à chercher notre place, la confiance d’être nous-même et la discipline de, quoi qu’il arrive, faire de notre mieux.

A très bientôt!

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